Le public meknassi a rendez-vous tout au long du mois de novembre avec la projection d'une série de films documentaires dans le cadre du mois du documentaire. Ces films traitent de plusieurs thèmes, tels que l'exil, les identités entre les peuples et le rapport à la terre. Ce sont en tout cinq films qui seront projetés à cette occasion, en plus d'une soirée «carte blanche aux étudiants de l'ESAV (École supérieure des arts visuels de Marrakech)». Et c'est le film «My Land», de Nabil Ayouch, qui a ouvert le bal de cet événement cinématographique le 2 novembre. Confrontant deux paroles sur le conflit du proche Orient, ce film donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. Cette parole est entendue par de jeunes Israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre. Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. Celle de deux peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit sous un angle avant tout humain. Les cinéphiles auront l'occasion ensuite, de découvrir les films «Tinghir-Jérusalem, les échos du mellah» de Kamal Hachkar, «Pour une nouvelle Séville» de Kathy Wazana, ou encore «Fragments d'une révolution». Pour ce qui est de la soirée «Carte blanche aux étudiants de l'ESAV» qui aura lieu le 27 novembre, elle permettra au public de découvrir les productions d'un atelier documentaire de l'École supérieure des arts visuels de Marrakech, animé par Dalila Ennadre. Cet atelier a permis aux élèves de la 2e année de l'ESAV de réaliser des courts métrages documentaires sur le thème des femmes et de la féminité.
Fornitore/Fonte : A.R., Le Matin