L'Université Moulay Ismaïl fait son bilan

Alors que l'année universitaire 2013/2014 vient de s'achever, l'heure est au bilan à l'Université Moulay Ismaïl de Meknès.

Intervenant lors d'une conférence de presse organisée le 23 juin dernier à l'École nationale des arts et métiers (ENSAM) de Meknès, Ahmed Lebrihi, président de l'Université a fait savoir que 50.243 étudiants ont été inscrits aux 8 établissements relevant de l'Université cette année, contre 24.000 lors de la rentrée universitaire 2010/2011. «Un 9e établissement ouvrira ses portes lors de la prochaine rentrée. Il s'agit de l'École des sciences et techniques de Khénifra, qui devra contribuer à renforcer l'offre de formation dans la région», a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de l'offre pédagogique, il a tenu à préciser que l'Université compte actuellement 184 filières qui sont d'une grande diversité, puisqu'elles touchent à une multitude de spécialités et varient entre filières fondamentales et filières professionnelles.La recherche scientifique était parmi les points sur lesquels s'est attardé le président, affirmant qu'il s'agit d'un levier important de développement de l'enseignement supérieur au Maroc et dans le monde.

Dans ce sens, il a signalé que l'université de Meknès disposait de 134 équipes de recherche scientifique, se répartissant sur 19 laboratoires. «Ces équipes opèrent dans plusieurs axes de recherche, comme les géosciences, les mathématiques et l'informatique, les sciences de l'ingénieur, ou encore les sciences juridiques, économiques, humaines et sociales. Les chercheurs de l'Université ont par ailleurs produit, en 2013, 337 publications scientifiques. Ils ont également enregistré 30 brevets nationaux et 10 brevets internationaux, occupant dans ce registre le 1er rang à l'échelle nationale», a-t-il précisé.

D'après lui, le secteur de la recherche scientifique de l'Université Moulay Ismail demeure, toutefois, confronté à plusieurs contraintes, notamment l'éparpillement des moyens humains et financiers, le manque de politique d'encouragement de l'innovation, ainsi que l'insuffisance des ressources financières réservées à la recherche scientifique.«Pour remédier à ces problèmes, nous avons entrepris plusieurs mesures visant à renforcer la bonne gouvernance, à soutenir les chercheurs financièrement et en matière de mobilité et de formation continue, ainsi qu'à organiser régulièrement des colloques et des manifestations scientifiques. En outre, et afin d'assurer un environnement propice à la recherche scientifique, nous avons doté l'Université d'un centre de l'innovation et de transfert technologique et d'un incubateur. Deux centres de recherche et un incubateur féminin verront prochainement le jour», a-t-il expliqué.Il a également saisi l'occasion pour mettre en lumière l'ouverture de cette institution universitaire sur des universités étrangères à travers des conventions de partenariats et des échanges d'expériences en matière de recherche et d'enseignement. Il a souligné, dans ce sens, que l'établissement est lié à travers 168 conventions de partenariats à des universités européennes, africaines, asiatiques et américaines. «Grâce aux efforts déployés par toutes les équipes de l'Université de Meknès, nous aspirons à la placer au rang des meilleures universités nationales, aussi bien en termes de qualité de l'enseignement, d'offre de formation, que de recherche scientifique et de développement à l'international», a conclu Ahmed Lebrihi.

Provider / Source : Le Matin